C'est la rentrée !

Le soleil était à peine levé que Roy se baladait déjà dans les couloirs de l'Internat. Il était un peu nerveux en vérité, c'était la rentrée, et même s'il n'était pas lui-même professeur, il était le directeur-adjoint ! Directoint ! Il se devait donc d'avoir une attitude à peu près correct. Chose qui était d'ailleurs mal partie car il était vêtu d'une chemise blanche grande ouverte et d'un jean large trop long pour lui qui traînait au sol -sans oublier son appareil photo qui pendait à son cou et son petit haut-de-forme rose ridicule. Enfin, personnellement, il trouvait qu'il n'y avait pas de problèmes. Mais Roy avait aussi d'autres problèmes à régler. Il semblait que les professeurs s'étaient tous passé le mot pour arriver une semaine après le début des cours. Enfin, il y avait bien Matsuda qui disait qu'il arriverait dans la journée en même temps que son frangin mais il avait la désagréable impression d'être en rupture de stock de profs ! Ruptockrofs !

Roy soupira, et sortit déambuler dans les couloirs du rez-de-chaussé. Puis, il se dit qu'il ferait mieux d'afficher la liste des élèves à l'entrée, comme ça ce serait fait. Il passa donc dans son bureau mais s'arrêta juste devant la porte, remarquant quelque chose qu'il n'avait pas remarqué avant. Il y avait écrit "Bureau de la directrice" et lui alors ? Et le directeur adjoint alors ? Il sortit un stylo vert de sa poche et écrit à la suite "et du directoint". Satisfait, il poussa la porte et entra. Roy prit place à son bureau, patienta une bonne vingtaine de minutes le temps que son ordinateur s'allume, puis fit imprimer la liste des classes et des dortoirs.

Armé de ses feuilles et d'un stock de scotch, il alla dans le hall pour retrouver les deux panneaux d'affichage. Sur celui de droite quand on entre, il entreprit de mettre la liste de répartition des élèves dans les dortoirs. Mais il avait un petit problème avec le scotch. Et on avait oublier de lui préciser qu'il n'avait besoin que de punaises pour afficher ses papiers...

Sven déambula dans les couloirs sans buts précis. Il était surveillant et il n'y avait rien à surveiller donc il s'ennuyé. Ça fais au moins deurs heures qui marches et il avait déjà fouiller de fond en combe tout ce qu'il y avais à voir. Il se rerouver pour la quatrième fois devant les panneaux d'affichage mais pour la première fois il y avait quelqu'un. Il alla le saluer comme il convient de faire. Quand il s'approcha de l'homme, il remarqua qu'il se débrouillait assez mal et donc il le frappa dans le dos avec un grand crie:

Ça serais pas plus facile avec des punaises.

En même temps que ça frappe dans le dos massacrer la colonne vertébrale de l'infortuné il remarqua qu'il scotché la répartition dans le dortoire. Ça peut signifier des dortoires plein de fille, et son esprit commença à cherché plein de sous entendue graveleux à faire ces jeunes filles. Quand l'année va commencer, ça sera assez délirant pens-t-il.

Roy lâcha son scotch et un petit cri d'agonie dans le genre "Euhaargh !" quand on le frappa dans le dos -et c'était censé être amical, ça ? Il se retourna vers le frappeur qu'il reconnu vaguement -Roy avait beau avoir un sens de l'orientation lamentable et une mémoire sélective, il se souvenait toujours (ou presque) des gens. Il avait du l'entre-apercevoir à un entretien d'embauche -vu qu'il entrait souvent inopinément dans le bureau de la Kuroda. Il lui fit un grand sourire niais.

Ah, c'est pas bête ça ! J'y avais pas pensé !

Il fixa quelques secondes l'homme aux cheveux verts puis attrapa son appareil photo et flasha. Il était content : il avait une tête de plus dans sa collection de photos. Sans même expliquer la raison du pourquoi du comment il l'avait prit en photo, il s'intéressa à nouveaux à son problème de scotch-punaises. Sans même non plus lui demander son avis, il lui colla le tas de feuilles dans les bras avec un grand sourire (censé être) innocent.

Tu peux me tenir ça, s'ilait ? Je vais aller chercher des punaises. Chernaises.

Et sans même attendre la réponse de son interlocuteur, Roy disparu en coup de vent dans le bureau de la directrice (et du directoint).

Sven avait sourit pendant que Roy soufrait du dos mais il eu assez mal quand il reçut le flash de l'appareil photo. Les lézards aiment pas qu'on leur envoie de la lumière dans les yeux. Faite une expérience sur un serpent il deviendra très vite agressif mais Sven est un lézard et pas un serpent et puis Sven est aussi un humain donc il n'a rien a voir avec un serpent donc il ne voyait pas pourquoi il pensait au serpent et pourtant il pensait au serpent. Quand il reçut l'appareil dans les mains, il ne sut quoi faire donc il resta là penaud sans aucun but dans la vie. Et donc il regarda le panneau vide mais bon il se sentait vide donc...

Roy surgit hors du bureau peu de temps après y être rentré. Et oh joie ! quel étonnante chose ! il avait ramené un boîte de punaises. Il s'empressa de récupérer les feuilles que cheveux-verts avait amicalement gardé pour lui, et se mit à punaiser lesdites feuilles sur le panneau d'affichage. Quelque minutes passèrent pour que les feuilles soient toutes affichées. Non pas qu'il y a avait beaucoup, seulement Roy a quand même du mal à punaiser des feuilles. Oui, il n'était pas très malin. Après sa besogne accomplie, il se retourna avec un grand sourire niais pour voir si l'homme était toujours là.

Sven regarda le sous-dirlo avec étonnement. Comment peut on pas savoir utiliser les punaises? Mais au lieu d'aider Sven s'amusa intérieurement des déboires de cet homme. Au bout de quelque minutes il demanda:
Vous allez faire quoi après?
Sven voulait pas retomber dans l'ennuie profond du pion qu'a rien à faire.

[c'est court mais c'est pour me venger du dieu de la toile]

Roy resta là, à regarder Sven, toujours un sourire niais sur les lèvres. Il était content, il avait fait quelque chose d'utile. Mais maintenant... ?

Ah ah, c't'une bonne question ! dit-il pour ne pas dire "j'enbsolument aucune idée".

Il regarda autour de lui, à gauche, à droite, en l'air, l'air de rien. Puis il regarda à nouveau M. Cheveux Verts.

Au fait, z'êtes qui, vous ?

C'était juste pour engager la conversation, il n'avait rien d'autre à faire. Et si Mademoiselle la directrice voyait qu'il ne faisait rien, elle allait lui donner du boulot à faire. Alors autant faire la conversation.

[Argh, ta vengeance est terrible.]